Vente de bois sur pied de Solignac


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01 janv. 2020

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Vente de bois sur pied de Solignac : forte demande en chêne et châtaignier

03 avr. 2017

Près de trente acheteurs, venus de la région Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire, ont participé, le 30 mars dernier, aux ventes groupées organisées par les cabinets d’experts forestiers RIBOULET et COUDERT dans leurs locaux de Solignac.

A l’exception d’un seul lot retiré après une offre jugée insuffisante, ce sont dix acheteurs, exploitants forestiers et industriels du bois qui se sont partagé les 17 000 m3 et stères de bois d’œuvre, d’industrie et de chauffage présentés dans un catalogue de dix-neuf articles de bois sur pied, situés dans des forêts privées certifiées PEFC du Limousin, Cantal, Charente et Indre-et-Loire.

Au total, soixante lettres de soumission ont été dépouillées, chaque lot ayant ainsi reçu au moins une proposition, douze d’entre eux ayant même recueilli entre trois et sept offres chacun.

Les 5 000 m3 de bois d’œuvre feuillu, dont 80 % de chêne, ont été adjugés à des prix qui poursuivent la hausse générale de 10 à 20 % par an enregistrée en Limousin comme en France en général depuis ces trois dernières années. Si les prix de 50 à 80 €/m3 sont couramment atteints pour les bois de chêne de 0.8 à 1,2 m3, les arbres de grosseur supérieure, jusqu’à 2,1 m3 par arbre, ont atteint 100 €, voire 140 € pour une coupe en futaie irrégulière au nord de Tours.

Selon Christian RIBOULET, expert forestier organisateur de la vente, « Cet engouement pour le chêne, déjà ressenti à partir de 2015 sous l’effet d’une forte demande étrangère, notamment anglaise, suisse, allemande, asiatique qui avait tiré les prix vers le haut, est aujourd’hui relayé par une sollicitation active de marchés extérieurs qui font progresser le cours du merrain produit par l’industrie de la tonnellerie ».

Le hêtre, après plusieurs années de récession, connaît également un regain d’intérêt et se revalorise de 15 à 20 % pour des qualités qu’il est assez rare de trouver en Limousin. Le frêne, malgré la progression d’une maladie qui continue de le décimer sur le quart nord-est de la France, s’est également valorisé dans les qualités menuiserie.

Mais, si le bois d’œuvre reste toujours très demandé, les petits bois feuillus ne sont pas en peine. Parmi les 11 500 st de petit bois feuillu présentés au cahier-affiche, la moitié, prédominante dans les 31 ha de coupes de taillis de châtaignier, ira à la fabrication de piquet, débouché très actif depuis plusieurs mois et l’autre moitié sera destinée à la production d’énergie, domestique ou industrielle.

En effet, malgré une succession d’hivers doux qui n’ont pas permis d’écouler tous les stocks de bois énergie, la demande croissante des chaufferies et usines de cogénération pour la production de chaleur et d’électricité exerce une forte concurrence vis-à-vis de l’industrie papetière qui voit toutefois ses approvisionnements assurés « grâce » à un ralentissement passager de l’activité des usines de panneaux.

La prochaine vente groupée aura lieu le 8 juin au Cadran d’Ussel. Comme à l’accoutumée, elle sera essentiellement constituée de lots de bois résineux et regroupera les experts forestiers et les organismes fédérés par Fransylva, syndicat des propriétaires forestiers du Limousin. 

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